mardi 27 février 2018

Dites NON au droit au mensonge en justice

Je recopie ci-dessous le texte de l'excellente pétition de Corinne Morel et vous demande à tous de la signer


En quête de justice a lancé cette pétition adressée à Aux parlementaires

Suite aux récentes déclarations de Maître Alain Jakubowicz (affaire Maëlys), rappelant qu’en France « le mensonge n’est pas un délit » dès lors que l'affaire est en justice, nous demandons des mesures urgentes afin de mettre un terme à cet usage.

Au nom du droit de la défense, on peut mentir, tromper, voire salir, sans en être inquiété, alors que dans la société civile ces mêmes comportements sont passibles de sanctions parce qu’ils peuvent causer beaucoup de tort.
A qui profite le mensonge ?

L’innocent n’a aucun intérêt à mentir. Pourquoi mentirait-il ? Le meilleur avocat de l'innocent, c'est la vérité. Et si, dans notre système, l'innocent a besoin de mentir pour défendre ses droits, alors c'est que la justice fonctionne mal et même très mal. Dans ce cas, il faut régler les problèmes liés au mauvais fonctionnement de la justice. Le mensonge ne saurait être la solution aux carences et manquements de la justice.

Quant au coupable, s'il ment, c’est uniquement dans le but d’échapper à ses responsabilités. Et si le mensonge prospère, il produit ses effets : préjudice moral, perte de temps, dépenses publiques ou privées, inversion des rôles, atteinte à l’image, à l’honneur et à la réputation, complexification des dossiers, voire le mensonge se retrouve dans les décisions rendues.

La justice n'est pas là pour permettre à celui qui est en faute de s'en sortir mais pour appliquer la loi et préserver les droits des victimes. En assimilant le mensonge au droit de la défense, non seulement le mensonge n’est plus un délit mais il est considéré comme un droit. Par conséquent, celui qui veut échapper à la justice a tout à gagner à mentir. Au mieux, on le croit. Au pire, il n’encourt aucune sanction.

Le mensonge fait dans le but de tromper, de dissimuler ou de nuire est un délit dans la société. Le citoyen est pour cette raison tenu par la loi mais aussi protégé par la loi, ce qui lui permet d’obtenir réparation des propos ou écrits mensongers proférés à son encontre. Mais cette règle ne vaut plus en justice. C'est invraisemblable !

La loi a vocation à s’appliquer partout et pour tous dans une République, pourquoi cesserait-elle de s’appliquer pour certains dès lors que l’affaire est en justice ?
Le but de la justice ne saurait être : tous les coups sont permis, et le mensonge ne devrait pas pouvoir être légitimement utilisé comme un moyen de défense dans le but d’échapper à ses responsabilités. La culture du mensonge est aux antipodes de la mission de la justice qui est de faire respecter les lois de la République en recherchant la vérité et en s’en tenant à l’objectivité des faits.
C’est pourquoi nous demandons une loi sanctionnant les mensonges délibérés dans les écritures, paroles et actes produits en justice, au civil comme au pénal. Ces mesures engageront la responsabilité de ceux qui les commettent comme de ceux qui les cautionnent. Comme le rôle de la justice est d’établir la vérité, tous les acteurs (parties, auxiliaires de justice, magistrats) doivent contribuer à la manifestation de la vérité et ceux qui font entrave à la manifestation de la vérité doivent en assumer les conséquences. On doit dissuader le mensonge en justice, ce qui passe par des sanctions, des amendes et des dommages et intérêts. Certes, le droit de la défense est sacré mais pas au point de pouvoir mentir et tromper intentionnellement. Le droit des deux parties est sacré et la justice ne doit jamais l’oublier.
Tout le monde doit être protégé du mensonge hors des tribunaux comme dans les tribunaux. Les tribunaux ne sont pas des zones de non-droit. Nous voulons une justice responsable et civilisée, une justice où tous les coups ne sont pas permis.
https://www.change.org/p/une-loi-pour-sanctionner-le-mensonge-en-justice


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