jeudi 4 janvier 2018

Comment un tuteur détruit psychiquement un protégé


Comment un tuteur détruit psychiquement un " protégé "



J'ai lu à peu près tout ce qu'on peut lire sur le sujet des tutelles.




L'opus de Philippe.b.y. Kie " Je " est une chose est à mon humble avis ce que l'on peut lire de plus intelligent et de plus profond sur le sujet.


En voici ci-dessous un bref passage, j'espère que cela vous donnera envie de lire le texte en entier et de le faire connaître autour de vous ...

" Comment le tuteur détruit-il psychiquement un individu ? C’est simple, il procède en deux temps :

1) Le cadre :

- Il suffit qu’il lui soit livré pieds et poings liés,

- sans possibilité de fuir ou se défendre,

- qu’il dépende en tout de son bon vouloir,

- qu’il soit isolé dans la vie et ne bénéficie d’aucun soutien extérieur (« Le harcèlement moral est une pathologie de la solitude ». M.-F. Hirigoyen).

De la sorte le tuteur peut-il l’incarcérer dans un in-pace mental aussi sûrement que s’il était derrière les barreaux de la plus solide des cages. Une prison qui présente l’avantage de ne pas se voir.

2) Les moyens :

- « On » lui supprime ses libertés fondamentales,

- « on » le coupe de toute information,

- « on » refuse de communiquer avec lui,

- « on » lui interdit de s’exprimer,

- « on » lui dénie la possibilité de penser,

- « on » fait comme s’il n’existait pas,

- « on » le dépouille de son identité, de son humanité,

- « on » le réduit à l’état de chose, avec un statut comparable à celui d’un esclave, d’un bibelot ou d’un chien, sans plus de latitude qu’eux.

Voyons ce qu’écrit M.-F. Hirigoyen (psychiatre) dans « Malaise dans le travail » : « Quand on est victime d’une agression contre laquelle on n’a pas les moyens psychiques de lutter, il peut y avoir accentuation de traits de caractère préalables ou apparition de troubles psychiatriques. Il s’agit d’une véritable aliénation, au sens où une personne est dépossédée d’elle-même, où elle devient étrangère à elle-même. […] Quand le but de l’agression est de détruire l’autre, de le priver de son identité, on n’a, pour se protéger, que deux solutions, se dédoubler, ce que les psychiatres appellent la dissociation, ou renoncer à son identité.

Ces événements provoquent une rupture, plus rien ne sera jamais pareil. On en ressort changé. »

Mais nul besoin d’être psychiatre pour saisir les prolongements psychotraumatiques d’un pareil traitement. Par conséquent, si « on » ne le comprend pas c’est qu’« on » veut ne pas le comprendre. C’est intentionnellement qu’on dresse autour de nous (les « protégés » dans leur ensemble) un réseau de pseudo-communication dont la fonction est de nous contraindre à la résignation. Que cela puisse provoquer chez nous un syndrome de dissociation, qu’est-ce qu’on en a à faire ? Les tuteurs et autres organismes de tutelle-curatelle œuvrent sous couvert de la Loi, pourquoi se gêneraient-ils ?



















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